L'anhédonie est l'absence de plaisir. On la trouve dans la dépression avec notamment la perte de goût pour les activités procurant auparavant du plaisir.
Savoir se faire plaisir est lié à l'estime de soi et à la croyance dans un futur serein: une personne inquiète par rapport à l'argent (avenir incertain), éprouvera des difficultés à investir dans ce qui lui fait du bien.
Certains rôles que nous prenons peuvent nous empêcher d'aller vers le plaisir: l'épouse ou la mère modèle, le bon fils... Il s'ensuit des comportements parfois masochistes où la personne ira contre elle-même pour satisfaire, de manière réelle ou imaginaire, l'autre.
Si notre "idéal du moi" est très exigeant, nous aurons des difficultés à lâcher prise face au plaisir et tendance à nous contrôler de manière excessive. Le plaisir est à l'opposé de la performance. Il est dans l'abandon de soi.
Différents affects sont liés à la difficulté à se faire plaisir: culpabilité, honte de soi, peurs (d'être jugé/ rejeté...).
Des croyances peuvent bloquer notre propension à nous faire plaisir: "C'est une perte de temps", "Il faut se battre dans la vie", "On est sur terre pour en chier"...
Interrogez-vous!
quand avez-vous du plaisir dans votre vie? quelles activités, quels lieux, quelles personnes vous procurent du plaisir?
Comment faire entrer plus de plaisir dans votre vie? Comment faire concrètement?
Quelles pensées suscitent le mot plaisir en vous? des mots plutôt positifs? plutôt négatifs? qu'est-ce qui vous vient à l'esprit quand vous pensez au mot "profiter"? Qu'est-ce qui vous retient quand vous pourriez vous faire plaisir?
LE PLAISIR
Notre capacité à aller vers le plaisir est liée aux représentations familiales de celui-ci: un parent mélancolique, ayant une vision culpabilisée du plaisir lèguera sa vision à ses enfants. Nous avons appris à nous faire plaisir ou au contraire à réfréner celui-ci: certaines personnes par exemple vont surinvestir le matériel ou le travail, dénigrant la nécessité du plaisir dans la vie de chacun.