Les troubles du comportement alimentaires (TCA)
Les TCA sont vécus comme handicapants pour la personne qui les vit. Comment fonctionnent-ils ? Quels en sont les déclencheurs ? Quelques pistes pour s’en sortir.
- TCA : mécanismes
Hyperphagie, anorexie, boulimie, tels sont les maîtres mots des TCA. Il s’agit d’actes compulsifs (ou « craving ») : la personne se situe dans une perte de contrôle et ne peut réfréner son comportement.
Souvent, une émotion désagréable ingérable va être suivie du comportement.
- Le circuit de la récompense
Les TCA comme toute addiction vont activer le circuit de la récompense encore appelé circuit dopaminergique. A chaque comportement dysfonctionnel, de la dopamine est libérée dans le cerveau. Le cortex va donc pousser la personne à reproduire le même comportement. Cependant un effet d’habituation va pousser le sujet à reproduire de plus en plus souvent le comportement. Le cortex préfrontal (celui qui réfléchit) va donc peu à peu être hypoactivé au profit du système limbique (qui fonctionne en mode stimulus/ réponse sans réflexion). Comme un drogué, la personne n’arrivera plus à se maîtriser.
- Thérapeutique
- L’approche TCC
Il va s’agir de déterminer les situations déclenchantes et les croyances erronées. On peut par exemple remplir un tableau avec : situation (contexte : quand, avec qui, où, quoi : conflit…), émotions ressenties avant le comportement ainsi que sensations dans le corps, pensées automatiques, comportement-réponse. Une défocalisation de l’attention peut constituer un moyen efficace pour endiguer la compulsion (jeu vidéo, marche au grand air, appel à un ami…).
Beaucoup de personnes sujettes aux TCA montrent des difficultés à identifier leurs émotions et sensations corporelles. Un travail au cabinet sur ces sujets sera donc le préalable à toute thérapeutique.
- L’ICV
L’ICV va permettre de retraiter les traumas en lien avec les TCA : estime de soi, troubles relationnels… Il permet un travail en profondeur pour retraiter croyances et schémas relationnels dysfonctionnels.
On pourra par exemple faire une liste de souvenirs sur la relation avec un parent, sur les souvenirs en lien avec le poids (remarques ayant suscité de la honte….) ou un protocole ESPT (syndrome de stress post-traumatique) sur tout événement traumatisant (avortement, rupture amoureuse, deuil…) ayant inauguré les troubles.