L’éco-anxiété
Ce phénomène est apparu récemment sur fonds de dérèglement climatique avec le « zéro déchet », le « no child » par exemple. Il apparaît chez des personnes au fond anxieux et vient réveiller une culpabilité massive issue d’un surmoi tyrannique. L’insécurité interne cède la place à des craintes sur de potentiels changements (sociétaux, climatiques…).
D’aucuns se lancent dans des projets de plus ou moins grande envergure, poussés par une toute puissance teintée d’impulsivité : éco-village, propriété autonome…
D’autres s’interdisent de nombreux loisirs, moyens de transport, achats… pour répondre à des idéaux radicaux.
Ces comportements viennent interroger le passé des personnes, leurs traumas infantiles et la résurgence de ceux-ci sur fond de vision apocalyptique (cf. la collapsologie). Ce pessimisme et cette radicalité dénoncent des structures de pensée parfois rigides, déniant dans une certaine mesure la réalité socio-politique actuelle (déni collectif du dérèglement climatique faisant le lit à une société hédoniste). Ces attitudes peuvent aussi manifester une vision mortifère de l’avenir avec des croyances dysfonctionnelles (« On ne peut pas compter sur les autres »…), mettant à mal le principe de plaisir au profit d’une agressivité retournée contre soi.
Un travail thérapeutique peut donc aider à prendre de la distance, à retraiter traumas et schémas cognitifs erronés pour tendre vers plus de souplesse psychique et un équilibre entre ses valeurs et la réalité. Ainsi le dialogue avec autrui sera-t-il plus ouvert, moins insecure.